nom ∞ grimaldi, patronyme extrêmement réputé à travers tout johto et kanto pour être celui du maître de la ligue mais Solveig est bien décidée à entrer dans l'histoire, de par ses propres frasques plutôt que sous l'appellation de la nièce de rikon. prénoms ∞ alaska, en premier lieu et normalement en guise de prénom usuel ; cependant, presque personne ne l'appelle ainsi à ce jour, excepté son grand-père, à de rares occasions, ou son père qui se targue d'être celui qui a choisi ce nom. le second, solveig, est celui dont elle use quotidiennement depuis que son oncle l'a prise sous son aile et a commencé à l'appeler ainsi. âge ∞ vingt-trois ans, un âge certes relativement jeune, ce qui ne fait qu'ajouter du piment au challenge qu'elle s'est elle-même lancée : prouver sa valeur. profession ∞ championne d'ebenelle, depuis peu. comme son grand-père avant elle et comme aurait pu l'être son oncle s'il n'était pas devenu maître de la ligue. certains commencent d'ailleurs à considérer ce poste comme un héritage familial. ville natale ∞ ebenelle. depuis que son grand-père est venu s'y poser, les grimaldi se sont ancrés dans les racines de cette ville. région actuelle ∞ johto, qu'elle n'est pas prête de quitter, désormais. starter ∞ un adorable héricendre, bien qu'il ait bien grandi depuis. badges ∞ elle possède les huit badges de la région de johto. groupe ∞ champions. qualités ∞ franche ; déterminée ; courageuse ; altruiste ; combattive ; intelligente ; sociable ; indépendante. défauts ∞ colérique ; rancunière ; possessive ; autoritaire ; lunatique ; perfectionniste ; curieuse ; utopiste. autre chose ∞ solveig veut à tout prix prouver qu'elle est à la hauteur de son poste. aussi, les plus audacieux – ou suicidaires, tout dépend du point de vue – oserait peut-être parler de piston en sa présence, mais c'est à leurs risques et périls.

DRACAUFEU (dit « backdraft ») → Le Backdraft d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celui qu'il était lors de sa rencontre avec Solveig. À l'époque petit Salamèche craintif, il semblait perdu dés que la rousse n'était pas dans les parages et sursautait au moindre bruit, traumatisé par sa captivité à la Team Rocket. C'est sa fragilité apparente qui a immédiatement séduit Solveig qui s'est mise en tête de l'aider à surmonter tout ça. À force de le choyer et de lui céder tout ce qu'il désirait, la jeune femme a vu son Pokémon devenir particulièrement capricieux et tout aussi possessif à son égard – ce qui crée de nombreuses tensions entre Vulcain et lui –. Lorsqu'il évolua en Reptincel, il fut particulièrement désobéissant, refusant obstinément de se battre parce que jugeant qu'il était trop puissant pour ses adversaires. Bien qu'il se soit calmé depuis, Backdraft est aujourd'hui encore très fier de sa puissance, et ne se sent que rarement concerné dans ses matchs sauf lorsqu'on ose remettre en question sa force ou celle de Solveig ; dans ces moments-là, sujet à un excès de colère, il a tendance à foncer sans réfléchir, point faible essentiel de ce monstre de puissance : son désintérêt total pour la stratégie. Depuis que sa dresseuse a été nommée championne, Backdraft cherche davantage à s'imposer comme leader de l'équipe, surtout que Vulcain – qu'il considère comme son principal rival – ne peut pas être utilisé lors des matchs d'arène. Mais, avant tout, Backdraft reste un Pokémon excessivement loyal et protecteur envers Solveig ; et cache son passé difficile derrière un caractère de feu.
HYPOROI (dit « céto ») → Les débuts entre Céto et Solveig n'ont pas été faciles. Depuis qu'elle a posé les yeux sur cet Hypocéan à la couleur atypique, la jeune femme a su immédiatement déceler le côté bagarreur du Pokémon. Habitué à foncer sur le moindre Pokémon qui pouvait entrer dans son champ de vision, il prenait néanmoins aussitôt la fuite dés que le match commençait à se corser. Ce qui posa problème lorsqu'il s'agissait de s'entraîner avec le reste de l'équipe car Céto préférait s'attaquer aux autres Pokémons ou, plus rarement, tentait de s'échapper. Soucieuse de lui imposer une existence dont il ne voulait pas, Solveig a fini par le relâcher aux alentours d'Ebenelle, Céto a aussitôt disparu de l'horizon... pour revenir deux jours plus tard et ne plus jamais quitter sa dresseuse. Au départ, on ne notait pas vraiment d'amélioration quant à son comportement, mais le changement est bien visible depuis son évolution en Hyporoi ; tout le monde a eu l'occasion de constater qu'il s'était un tantinet assagi. Depuis, bien que conservant son côté fonceur et bagarreur, Céto est extrêmement obéissant et il suffit à Solveig de hausser le ton pour lui faire entendre raison. Aujourd'hui, il demeure une tête brûlée mais s'avère étonnamment docile avec la jeune femme qui a su le brider avec le temps.
DRACO (dite « tempest ») → Au milieu de tous ces caractères trempés qui forment l'équipe de Solveig, Tempest détonne de par son calme à toute épreuve et son éternelle douceur. C'est d'ailleurs pour cela que la jeune femme s'en remet souvent à elle dans les matchs qui demandent une certaine finesse et précision dans les offensives. De plus, elle semble aussi posséder des talents inestimables de négociatrice lorsqu'il s'agit de calmer les ardeurs des plus colériques de l'équipe, même lorsque Solveig elle-même en est incapable. La jeune femme déplore néanmoins son manque évident de confiance en elle car Tempest est bien la seule à ne pas avoir remarqué son charisme incontestable – comment expliquer que tous les autres Pokémons l'écoutent avec attention, sinon ? – qui, additionné à sa grâce naturelle, explique le fait qu'elle soit la seule capable de rétablir l'ordre et la sérénité dans le groupe. Pourtant, Tempest a l'habitude de se mettrre en retrait et de céder la vedette à d'autres ; humble de nature, elle sous-estime aussi beaucoup sa propre puissance. Stagnant au stade de Draco, la vraie force de Tempest repose essentiellement sur son impressionnante vitesse et sa défense de fer, plutôt que sur ses attaques de front. Très observatrice, c'est aussi bien la seule à pouvoir déceler les quelques moments de faiblesse ou de fatigue dont Solveig peut être parfois victime et, c'est dans ces moments-là que la dresseuse aime tout particulièrement passer du temps avec son Pokémon dans une brève minute de répit pendant que le reste de l'équipe doit être en train de se taper dessus.
TYRANOCIF (dit « stonehenge ») → Le lien que Solveig entretient avec Stonehenge est assez particulier car la jeune femme n'est pas sa première dresseuse. Avant elle, il y avait un garçon, un brin timide et un tantinet maladroit qui a tôt fait d'abandonner derrière lui son Embrylex un peu trop dynamique qui lui causait bien trop de soucis. Le Pokémon cherchait avant tout à attirer l'attention de son maître certes, pas forcément de la bonne manière, mais lui ne demandait qu'un peu d'affection. Constatant que le garçon qu'elle avait rencontré quelques jours plus tôt était bel et bien parti sans son Pokémon, Solveig décida de le prendre sous son aile. Le côté quelque peu espiègle de Stonehenge s'est peu à peu mué en une carapace aussi solide que simple à franchir. Au premier abord particulièrement effrayant, il ne met guère de temps avant de chercher à s'amuser avec sa dresseuse ou d'autres humains. Il demande énormément d'attention, encore blessé de l'abandon précipité de son ancien dresseur – qu'il a pourtant oublié depuis longtemps – et ne peut pas cacher son malaise lorsque la rousse doit partir, même pour le temps de quelques heures. Il est aussi énormément susceptible et peut ignorer la personne qui l'a vexée pendant des journées entières. Et Solveig pourra d'ailleurs vous garantir qu'en plus d'être susceptible, il est aussi carrément têtu.
AIRMURE (dite « mercure ») → Seconde femme de l'équipe dite officielle, Mercure est pourtant à l'exact opposé de Tempest. Là où cette dernière se démarque de par sa douceur et son calme, l'Airmure cherche constamment à imposer sa force, ses envies comme son avis. Sûre de sa puissance, elle en vient même à sous-estimer son adversaire ; ce qui lui vaut – rarement, certes – une défaite inattendue. Néanmoins, on peut lui accorder sa détermination sans faille et son envie de gagner : si elle vient à perdre un match, elle redoublera d'efforts jusqu'à être suffisamment forte pour crier vengeance. Égoïste, elle se fiche pas mal des intérêts des autres, à moins qu'ils puissent servir les siens ou ceux de Solveig, la seule personne pour qui elle a un tantinet d'estime. Outre cela, elle s'amuse aussi beaucoup à effrayer les Pokémons les plus peureux ou les gamins qui s'approchent d'un peu trop près. Si elle semble insensible aux malheurs des autres, elle ne supporte pourtant pas de voir une moue triste se dessiner sur le visage de sa dresseuse. Bien qu'impétueuse, elle se plierait en quatre pour satisfaire Solveig. Cette-dernière sait d'ailleurs, pertinemment, que Mercure a un bon fond, mais ça, elle se garde bien de l'avouer à la principale concernée qui nierait tout en bloc.
STEELIX (dit « chrome ») → Bien que de nature calme, Chrome a fini par se faire gagner par le tempérament flamboyant du reste de l'équipe. Profondément influençable, il ne lui fallut guère de temps pour commencer à tenter d'imiter Backdraft, Vulcain ou Mercure. On peut néanmoins lui accorder la finesse d'esprit de se prendre au jeu de l'amour à coup de poing dans le dos de Solveig, assez fourbe, pour être totalement irréprochable devant elle – même si la jeune femme a fini par voir clair dans son jeu –. Chrome se démarque des autres, de la même manière que Tempest, soit par son calme habituel, bien qu'assez lunatique donc toujours prompt à une saute d'humeur inattendue. Très intelligent, il est un excellent choix dans les matchs à l'adversaire possédant une force brute phénoménale car sa ruse a souvent raison de la plupart de ses victoires. Chrome est un vrai roc au sein de l'équipe : un soutient incomparable, un Pokémon qui sait garder la tête froide mais dont les rares crises de colère sont phénoménales et savent tenir tous les autres en respect et à l'écart. Mais ces sautes d'humeur se font très rares et Chrome demeure à son habitude un Pokémon relativement calme sur lequel Solveig peut reposer sans inquiétude aucune.

TYPHLOSION (dit « vulcain ») → Il s'agit de son tout premier Pokémon, celui qu'elle a obtenu de la main du Professeur Orme pour débuter son aventure en tant que dresse alors qu'elle venait tout juste d'atteindre les seize ans. Ils n'avaient même pas quitté Bourg-Geon qu'ils étaient déjà les meilleurs amis du monde. Vulcain n'est qu'à de très rares occasions dans sa pokéball, perché sur l'épaule de Solveig lorsqu'il n'était qu'un petit Héricendre, il avance désormais à ses côtés, d'une démarche étrangement similaire à celle de sa dresseuse, sauf lorsqu'il s'agit de voyager à dos de Dracaufeu, ou de prendre le Ferry – il a un terrible mal de mer, voyez-vous –. La jeune femme s'est longuement contentée de cet unique Pokémon et leur relation n'en a été que renforcée. De cette complicité exacerbée est née un certain sentiment possessif entre les deux : bien que calme en apparence, Vulcain n'apprécie que moyennement les moments où l'attention de sa dresseuse se tourne vers un autre Pokémon tandis que la rousse s'agite nerveusement dés qu'on commence à regarder son Typhlosion avec un peu trop d'intérêt. Vulcain est aussi d'une loyauté sans faille à son égard, ainsi que particulièrement respectueux, ses crises de colère sont d'ailleurs généralement les conséquences d'un manque de respect à l'encontre de Solveig. D'après elle, Vulcain dégage une aura de puissance telle qu'un grand nombre de Pokémons préfèrent tracer leur chemin plutôt que de tenter de s'attaquer à lui. Il a l'esprit de compétition et se donnera toujours à deux-cents pour cents, même pour des matchs amicaux. La rousse regrette de ne plus avoir autant de temps à accorder à Vulcain, ou de ne pas pouvoir l'utiliser dans ses matchs d'arène mais, malgré cela, il reste son Pokémon le plus puissant.
NOCTALI (dite « séléné ») → Depuis son évolution en Noctali, Solveig se retrouve beaucoup en Séléné. Toutes les deux aussi exigeantes envers elles-mêmes qu'elles en viennent à n'être jamais satisfaites de leurs succès ; leur perfectionnisme finira sans doute par avoir raison de leur dynamisme. L'une comme l'autre mettent un point d'honneur à ne jamais abandonner et, c'est lorsque la situation s'annonce désespérée qu'elles finissent par redoubler d'efforts. Bourrées de courage, elles en viennent même parfois à devenir impétueuses et totalement insouciantes du danger qui peut les entourer. Enfin, tout comme sa dresseuse, Séléné est intransigeante : une erreur n'est pas pardonnable, mais généralement réparable. Néanmoins, il existence aussi quelques dissemblances entre la Noctali et sa dresseuse : Séléné s'avère beaucoup plus réfléchie que Solveig, et moins prompte à s'énerver pour de simples broutilles. Elle accorde difficilement sa confiance mais, une fois acquise, elle serait prête à remuer ciel et terre pour faire plaisir à ses proches. C'est à la fois sa plus grande qualité et son pire défaut. Au sein de l'équipe, Séléné a une place assez proche du rôle maternel : protectrice mais autoritaire ; aimante mais intransigeante. D'ailleurs, contrairement à Tempest qui préfère généralement rester diplomatique sur chaque conflit, Séléné n'hésite pas à prendre le parti de celui qui a raison d'après elle, excepté lorsque Solveig est l'une des protagonistes dans le débat car son attachement à l'encontre de sa dresseuse lui fait perdre toute objectivité. Entre la jeune femme et la Noctali, ce fut comme un coup de foudre : Solveig est immédiatement tombée sous le charme de la petite Evoli qu'elle était à ce moment-là et Séléné était déjà prête à affronter vents et marées pour rendre la rousse fière d'elle. Son évolution, particulièrement rapide, est d'ailleurs l'une des preuves de toute l'affection qu'elle peut porter à la jeune femme.
CIZAYOX (dit « titane ») → On peut dire que Titane lui aura donner du fil à retordre dés le début. De passage à Doublonville, Solveig s'était livrée à un concours de capture dans le parc naturel. Bien décidée à gagner, elle était même immédiatement partie à la recherche du Pokémon, songeant dans un premier temps à un Papilusion qui semblait faire l'unanimité dans le jury depuis un bon moment. Et puis, elle est tombée sur un Insecateur qui était parvenu à battre un dresseur, en quête de victoire, lui aussi. Cette hargne au combat, cette rage de vaincre, c'est précisément ce qu'elle voulait trouver dans son équipe. Des guerriers, des vrais. Dragons ou non. Alors, elle a défié le Pokémon sauvage qui, déjà, s'apprêtait à repartir terminer sa sieste. Le combat fut rude. D'autant plus en voyant la rapidité incroyable d'Insecateur et, lorsqu'elle aperçut les premiers signes de fatigue, elle jeta une pokéball. Puis une autre. Et une autre. Et encore. Encore. Vingt pokéballs. Vingt qu'il lui en fallut pour que Titane cesse enfin de se débattre. Ultime preuve de sa rage de vaincre, son envie irrépressible de gagner. Depuis, Titane a bien grandi. Devenu Cizayox, il n'a néanmoins pas perdu cette étincelle dans son regard. Aujourd'hui encore, même s'il a depuis longtemps accepté d'être le Pokémon de Solveig, il continue de manifester une certaine résistance. Une lutte incessante entre deux êtres déterminés à gagner. Autrement, Titane est un Pokémon assez taciturne, voire même solitaire. Lorsqu'il ne se bat pas, il est généralement à l'ombre d'un arbre en train de faire une sieste. Il n'aime pas la facilité, bien au contraire ; perdre ne le dérange pas outre mesure, il pense même apprendre plus de ses échecs que de ses victoires. C'est un Pokémon de valeur, avec des principes innombrables et il n'en enfreindra jamais aucun d'eux. Et surtout pas celui concernant la sieste du dimanche après-midi.
FARFURET (dite « chionée ») → Chionée est aussi glaciale que la grotte dont elle est originaire. Hautaine au possible, elle balaie le monde de son regard glacé, totalement indifférente à ce qui l'entoure. Elle ne semble vraiment heureuse qu'en hiver, lorsque la neige recouvre la terre et quand la surface des points d'eau se retrouve gelée. Elle aime la discorde, sauf lorsqu'elle en est la principale protagoniste – et encore moins lorsque c'est avec Solveig qu'elle doit se disputer –. Sa nonchalance apparente cache néanmoins un tempérament assez colérique bien que ses excès de rage s'apparentent plutôt à une tempête de neige qu'à un incendie dévastateur. Elle est sûre d'elle et de sa force et se moque souvent des difficultés des plus faibles. Elle est très moqueuse, mais se vexe aussitôt dés qu'on ose la railler pour une raison, ou une autre. Chionée est imprévisible, et sa principale tactique de combat est de déstabiliser l'adversaire avant de l'attaquer. Elle est gracieuse, et élégante, et aime se pavaner dans la maison de Solveig parée des bijoux de cette-dernière quand Backdraft ou Vulcain ne sont pas là pour se moquer d'elle. Elle respecte énormément sa dresseuse mais n'hésite jamais à pointer les torts de cette-dernière du doigt là où les autres Pokémons essaient de la soutenir et de la réconforter pour chacune de ses forces. Fière et persévérante, Chionée n'est pas en quête de Victoire mais de Perfection.
LEVIATOR (dit « charybde ») → Le dernier de la bande, capturé au Lac Colère juste après la seconde défaite de Solveig face à la Ligue, il y a seulement quelques mois. Passionnée par les Pokémons dragons, elle a toujours déploré l'absence d'un Leviator – pourtant récurrent dans les teams des dracologues – dans son équipe. Voilà chose faite, désormais. Charybde semble posséder un grand potentiel et pourrait bientôt, sans aucun doute, participer aux matchs d'arène. Néanmoins, la jeune femme met d'abord un point d'honneur à établir une certaine complicité entre son Pokémon et elle avant de l'envoyer dans des combats aussi importants. Elle loue le sang-froid du Leviator qui sait rester de marbre face aux provocations des plus anciens et place de plus en plus d'espoir en lui au fil de jours. Gardant encore ses instincts de Pokémon sauvage, il a plus tendance à s'en remettre à lui-même qu'à Solveig et a du mal à attendre les directives qu'elle peut lui lancer avant d'attaquer. La rousse sait que ce n'est pas de l'insubordination, mais un simple manque d'expérience concernant une collaboration avec un dresseur. Charybde est très indépendant et ne cherche pas la compagnie des autres Pokémons pour le moment, trop occupé à se familiariser avec son nouvel environnement. Le Leviator est néanmoins assez grincheux, d'un sérieux étonnant. Cependant, il ne cherche pas non plus à se monter contre les autres Pokémons, se contentant de tracer son petit bonhomme de chemin de son côté jusqu'à se sentir suffisamment à l'aise pour tenter de s'intégrer au sein de l'équipe. Charybde est assez impulsif et particulièrement méfiant, toujours attentif au moindre mouvement ou son dans les environs. Solveig travaille d'ailleurs d'arrache-pied à le faire progresser ainsi qu'à le sociabiliser et, timidement, une certaine complicité est en train de naître entre eux.
RAICHU (dit « thor ») → Solveig a tout juste eu le temps d'entrapercevoir Thor sous la forme d'un Pikachu qu'il évoluait déjà. En effet, alors qu'elle venait d'obtenir une pierre foudre et cherchait à voir si Séléné, à l'époque encore une Evoli, souhaitait évoluer en Voltali, c'est Thor, espiègle, qui lui a aussitôt subtilisé la pierre des mains, pris dans un jeu dont il était le seul à connaître les règles. Il n'a cependant pas eu le temps de faire deux pas qu'il se muait déjà en Raichu. Au bout de cinq secondes, une fois la surprise passée, Thor prit ce changement avec philosophie et s'en amusa énormément. C'est sa bonne humeur qui a de suite attiré Solveig. Son sourire de trente-deux est assez rafraichissant, au milieu des crises de colère intempestives du reste de l'équipe. C'est un Pokémon très facile à vivre, assez laxiste quant aux erreurs des autres ou de ses propres capacités, il n'en est pas moins déterminé à rendre sa dresseuse fière de lui. Il s'avère cependant assez boudeur ; et est très enfantin dans sa manière de concevoir la vie ou l'amusement. Il ne pose aucun problème à qui que ce soit dans qu'il peut se dégourdir les pattes tous les jours, bien que sa vitesse soit moins impressionnante que sa force physique. Il est très dynamique, semble constamment survolté, en particulier pendant les matchs bien qu'il sache brider sa nature joueuse et rêveuse pour prêter attention aux moindres directives de Solveig. La rousse apprécie énormément son Pokémon, qui lui rend d'ailleurs très bien, tout affectueux qu'il est. Il aime souvent être sous la lumière des projecteurs et se sent d'autant plus à l'aise lorsqu'il est au centre de l'attention. Thor, c'est un Pokémon monté sur deux-cents volts à chaque minute de chaque jour.

NB : l'histoire n'est pas présentée dans un ordre chronologique

Tu écrases ta cigarette avec violence alors qu'elle n'est qu'à moitié fumée. Te rejetant en arrière, tu passes une main nerveuse dans ta crinière rousse. Tu pousses un bref soupir, fermes un instant les yeux et comptes jusqu'à trois dans ta tête. Un... Le tic tac incessant de l'horloge te fait perdre la tête. Les voix qui s'élèvent du rez-de-chaussée t'insupporteraient presque alors que tu recherches désespérément un moment de quiétude. Tu as besoin de réfléchir. Es-tu réellement prête à renoncer à cette vie que tu mènes depuis près de sept ans ? À ta liberté que tu chéris tant ? À ces rêves d'aventures qui rythment tes nuits de sommeil ? Tu voulais tellement partir pour Kanto ; découvrir la région ; affronter ses champions. Puis retourner à la Ligue. Une troisième fois. Et gagner. Pour la première fois. Tes deux défaites te laissent un goût âpre dans la bouche ; tu ne t'en es pas encore entièrement remise. Deux... Tu songeais à recommencer ton entraînement intensif que tu avais suivi après ton premier retour du Plateau Indigo, toute dépitée que tu étais d'avoir perdu dés ton premier match. Tu étais partie des rêves pleins la tête, des étoiles dans les yeux, trop sûre de toi a-t-on murmuré sur la route sinueuse qui devait te ramener à Ebenelle. Ta ville. Là où tu devais te ressourcer. Mais as-tu la moindre de chance de battre Rikon, un jour ? Penses-tu en être capable, Solveig ? Certes, tu n'étais plus si loin de la victoire la seconde fois ; tu as même eu le temps de l'effleurer de tes doigts, mais tu es tombée avant même d'avoir eu le temps de t'en empoigner à pleines mains. Si près du but. Tu ignores lequel de ces deux échecs est le plus frustrant. Tu sais juste que tu ne seras jamais pleinement satisfaite de tes qualités de dresseuse tant que tu n'auras pas accompli ton ambition : battre le Conseil des Quatre et le Maître de la Ligue. Tu seras toujours piégée dans ton cercle vicieux, en quête de Perfection. Mais tu ne l'obtiendras jamais ; ce sera comme la Victoire, tu pourras la dévorer du regard, trépigner d'impatience à l'idée de l'obtenir dans quelques minutes mais elle t'échappera toujours ; s'échappera d'entre tes doigts, comme de la fumée. On ne peut pas attraper de la fumée entre ses doigts. Ou si peu de temps qu'on n'a même pas le temps de s'en rendre compte qu'elle s'est déjà évaporée. Tandis que ta cigarette agonise silencieusement dans le cendrier, tu inspectes tes mains, d'un coup d'œil aussi critique que curieux. Rien. Trois... Finalement, tu te décides enfin à te lever, posant à terre tes jambes jusqu'alors croisées sur le chêne de la table. Tu ôtes du revers de la main quelques poussières imaginaires de ton jean et daignes enfin faire l'honneur de ta présence au rez-de-chaussée de la maison familiale.

Tu poses ton regard saphir – identique à celui de ton géniteur – sur ton grand-père, une valise sous chaque bras qui, alerté par les bruits de pas dans l'escalier, se retourne vers toi et te salue d'un simple signe de tête auquel tu réponds aussitôt. Ça a toujours été comme ça, chez les Grimaldi, vous n'avez jamais été très expansifs quant à vos sentiments mais ça ne vous empêche pas de vous aimer à votre manière ; certes, un peu maladroitement mais vous savez l'affection que vous vous portez mutuellement. Et c'est bien tout ce qui compte. Ta gorge se serre lorsque les autres bagages attirent ton attention. Ce soir, ton grand-père partira, direction Carmin-sur-Mer, afin de se retirer pour une retraite amplement méritée. Ce soir, la maison sera bien vide sans toutes ces vieilles babioles – des objets précieux, s'obstine-t-il – qui s'étalent de l'entrée jusqu'aux chambres à l'étage. Ce soir, la maison sera bien silencieuse sans l'entendre râler en bas, pestant contre ces incapables de policiers, pas foutus de retrouver un Minidraco. Un léger sourire amusé, quoiqu'un brin nostalgique, se perche sur ton visage d'opale. Le vieux va te manquer. Vos soirées passées à longer Ebenelle et observer les étoiles vont te manquer. Même vos disputes vont te manquer. Car, on peut dire ce qu'on veut, ton fichu caractère, tu le tiens surtout de ton grand-père. Conrad Grimaldi, le célèbre champion d'Ebenelle, maître des dragons, un gamin originaire de Carmin-sur-Mer qui, parti de rien, a réussi à se faire une réputation, fonder une famille et assurer dans chacune de ses responsabilités. Tu es fière de lui. Pas comme ton père. Ah, ton père. Un inconnu, ou presque. Tu sais plus de choses sur le gars qui vient livrer les marchandises à la boutique pokémon que sur ton propre géniteur. Tu ne le vois presque jamais ; tout occupé qu'il est à poursuivre les Pokémons de type dragon, trop concentré à courir après un rêve, à poursuivre des mythes pour en écrire des revues prétendument scientifiques. Tu lui en veux. Beaucoup. Énormément, même, d'avoir été aussi absent dans ta vie ; davantage encore dans les moments où tu avais le plus besoin de lui. Car il n'était pas là pour te serrer dans ses bras lorsque tu te réveillais la nuit après un cauchemar. Il n'était pas là non plus pour te féliciter à l'obtention de ton premier Pokémon. Il n'était toujours pas là pour te raconter toutes ces belles histoires qui bercent l'enfance de tous les gamins d'Ebenelle. Il n'était jamais là. Même lorsque ta mère était encore en vie. Ta mère. Souffrance silencieuse. Douleur muette. Des lèvres qui tremblent. Une vue qui se trouble. Un cœur qui rate un battement. Comment était-elle, déjà ? On a beau te parler souvent d'Esther, tu as encore du mal à t'en souvenir. De quelle couleur étaient ses yeux ? Verts, mais il te faut du temps pour t'en rappeler. Comment était le timbre de sa voix ? Doux, te plais-tu à penser mais tu ignores si tel était réellement le cas. Pire que l'absence constante de ta mère ; le pire, c'est l'oubli. L'oubli dans lequel tu te noies lentement, jour après jour, tandis que ta mémoire efface peu à peu tous ces petits détails. Ces dernières choses qui te restent d'elle. Alors, tu t'accroches au peu de souvenirs que tu gardes, envers et contre tout. Tu te répètes inlassablement son nom, avant de t'endormir. Tu regardes longuement sa photo, chaque matin et te targues de lui ressembler, physiquement parlant. Quant aux caractères, tu sais pertinemment avoir pris du côté paternel ; ta mère était trop douce, trop posée tandis que toi, tu es trop colérique, trop combattive.

Dans le salon, trois vieux bonhommes sont assis autour de la table à manger, des cartes de jeux sont éparpillées et l'un d'entre eux tente de se retourner sur sa chaise pour t'apercevoir, à moins qu'il ne veuille parler à ton grand-père. Le vieil homme te sourit et tu le salues, lui et ses deux comparses, d'un signe poli de la main avant de t'avancer jusque dans la cuisine pour te servir un grand verre d'eau. Sur ton passage, ton grand-père fait mine de renifler l'air, avant de grimacer, pestant silencieusement contre l'odeur de tabac qui flotte dans l'air à présent. Tu hausses les épaules, te drapant de toute l'insolence dont tu es capable et, sur ta nuque, tu sens le regard brûlant de ton grand-père, sévère. Mais tu ne trembles pas. Tu es bien l'une des seules à ne pas trembler devant Conrad Grimaldi et pour cela, ou te qualifies ou de courageuse, ou de suicidaire. Tu t'en fiches, au fond. Parce que, quand tu poses les yeux sur lui, tu ne vois pas le champion d'arène, le protecteur d'Ebenelle, le gardien de l'Antre du Dragon ou le dresseur redoutable. Pour toi, c'est juste ton grand-père : celui qui parle dans sa barbe d'un air grognon le matin tant qu'il n'a pas pu son café noir, celui se forçait à manger son assiette de légumes juste pour te montrer l'exemple – alors qu'il détestait ça autant que toi –, celui encore qui t'entraînait tous les soirs avec lui, le temps de longer Ebenelle pour s'assurer que la sérénité règnerait sur la ville jusqu'à demain matin. C'est juste le vieux avec qui tu te chamailles tous les jours, pour un oui ou pour un non ; le seul être humain sur cette Terre à pouvoir t'appeler Alaska sans craindre ton courroux ; celui qui, l'air de rien, fut un modèle pour toi durant ton enfance. Avec Rikon.

Rikon, ton oncle. Ton cher oncle que tu chéris comme ton propre père. Père absent qui a du laissé le rôle ô combien important de paternel à son frère cadet, pourtant bouffé par l'ambition de réussite et de gloire. Mais, contrairement à Rohàn, ton oncle a su mettre ses propres envies et ses rêves entre parenthèses, le temps de s'occuper de toi, de t'éduquer, de t'enseigner toutes les bases, de la vie comme des rudiments à propos des Pokémons. Rikon, qui t'a proposée le poste de championne que ton grand-père vient tout juste de laisser. Tu hésites encore, non seulement parce que tu as horreur de la routine et t'épanouis toujours mieux en vagabondant sur les routes de Johto plutôt qu'en restant cloîtrée dans une arène. Et puis, – surtout – tu as peur de ne pas être à la hauteur. De la réputation de ton grand-père, grand champion, de celle de ton oncle, Maître de la Ligue. Et cette voix qui te susurre à l'oreille que tu ne mérites peut-être pas ce privilège, que Rikon te recommande pour prendre la relève seulement parce que tu es sa nièce et qu'il t'aime. Que diront les gens, si tu laisses trop de dresseurs parvenir jusqu'au Plateau Indigo ? Que diront-ils si tu ne parviens pas à maintenir l'équilibre sur Ebenelle ? Sans même que tu ne te rendes compte qu'il ait bougé, ton grand-père est déjà à côté de toi et pose une main rassurante sur ton épaule. Vous avez beau vous disputer sans arrêt, il est certainement celui qui te comprend le mieux. Parce que tu lui ressembles beaucoup, à Conrad. Et dans ses yeux mordorés, tu lis la même hésitation, la même appréhension. Non pas qu'il a peur que tu ne sois pas à la hauteur mais plutôt que tu refuses. Qu'il cède sa place à quelqu'un d'incompétent. Il croit en toi et c'est la première fois que cette pensée percute ton esprit avec autant de force. « C'est bon. », abdiques-tu. « Tu peux dire à Rikon que je vais le prendre, son foutu poste. » Tu râles quelques secondes tandis que Conrad rompt le contact physique et qu'un léger rictus relève la commissure de ses lèvres. L'un comme l'autre, vous savez que ton apparente mauvaise humeur, cette attitude d'accepter de mauvaise grâce, ce n'est qu'une façade. Lui aussi doit percevoir les battements précipités de ton cœur. Et la lueur inquiète dans ses yeux n'est plus là, remplacée par un autre éclat, plus vif. Celui de la fierté et aussi – un peu – de la reconnaissance. Et dans tes iris azures brillent le feu de la détermination. Oui, tu seras à la hauteur et ceux qui oseront douter de ta puissance risquent de férocement le regretter.

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