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Ici, nous vous demanderons plus d'informations concernant vos pokémon. Des anecdotes en quelques sorte. Comme l'avez vous rencontré, qu'en est-il de son caractère, ... Ce genre de détails. Soyez innovateurs, surprenez-nous !
Merci de présenter votre Pokémon sous la forme suivante :
ALIGATUEUR → (dit 'Caïus') premier pokémon de l’équipe et très certainement le leader de la petite bande. Son caractère est à l’exact opposé de celui de son dresseur. Hautain, bavard et inconscient il est du genre à se jeter au milieu d’un combat quel que soit le pokémon en face de lui. Plus jeune, Asher a eu énormément de mal à maîtriser cette boule de nerfs qui n’hésitait pas à le mordre lorsqu’il n’avait pas ce qu’il désirait. Ils ont énormément de souvenirs ensemble. Le premier badge. La première défaite. Et c’est sans doute ces malentendus, ces bagarres entres eux qui ont permis cette telle alchimie. Désormais, même si Caïus n’hésite pas à défier son maître, ils gardent une alchimie indescriptible. Sans doute la magie du premier pokémon.
ROUCARNAGE → (dit 'Zéphir') second pokémon, attrapé quelque temps après caïus. Zéphir est à l’exact opposé de Caïus et il est donc le sosie d’Asher. Calme et discret, même lorsqu’il n’était qu’un jeune roucool, il laissait volontiers sa place au combat. Mais malgré cette discrétion il se révèle être un pokémon très intelligent et rusé. Malgré son type vulnérable, il est d’une rapidité et d’une précision presque surréaliste qui lui permet de sortir presque toujours vainqueur. Asher sait que Zéphir est le pokémon qui redressera les situations, pilier et grand sage de l’équipe. Asher se repose très souvent sur lui et sur son caractère si proche du sien pour prendre des décisions.
ARCANIN → (dit 'Red') Asher a rencontré Red dans une drôle de situation. Il n’était à l’époque qu’un jeune Caninos craintif et il avait la mauvaise habitude d’embêter les pokémon eau de la rivière voisine. Sauf qu’un jour il tomba sur un troupeau de magicarpes plutôt remontés contre lui et sa fâcheuse tendance à bouillir l’eau de leur mare. Pris au piège et encerclé par une vingtaine de magicarpes, il ne doit son salut qu’à l’intervention d’Asher et de ses pokémon. En libérant le jeune Caninos, Asher n’imaginait qu’il se faisait un nouveau partenaire. Le jeune Caninos le suivit durant plusieurs jours et sa capture devint presque naturelle pour eux-deux. Depuis, Red est le pokémon le plus fidèle de la troupe, il obéit au doigt et à l’œil à Asher. Mais malgré le temps, Asher n’a jamais réussi à lui faire oublier ce traumatisme qu’il a vaincu étant jeune Caninos. Il est sans doute à ce jour le seul Arcanin au monde à avoir uniquement peur des Magicarpes.
ARBOK → (dite 'Sora') La seule femme de la bande, on pourrait penser qu’elle apporterait calme et sagesse. Mais c’est plutôt le contraire. Turbulente et sûre de sa force, Sora est hautaine et orgueilleuse elle est d’ailleurs très souvent en conflit avec Caïus qui aime la provoquer. Asher l’a attrapé il y a quelques mois car cette dernière terrorisait les passants dans les rues d’Acajou. Elle se fiche éperdument du bonheur des autres et n’obéit que lorsque Asher lui demande. Elle juge souvent les combats bien trop simples pour qu’elle se sente concernée. Vous voyez, Sora est un électron libre mais qui se mettra en quatre pour satisfaire Asher. Car il est le seul qui le mérite après tout.
i feel infinite. Ses pas étaient rapides, le vent froid emplissait les ruelles d’Acajou. Mais il les traversait sans soucis, il connaissait ces ruelles et il savait que ce vent menaçant n’était rien d’autre que la brise habituelle. Il referma son blouson d’un geste vif, protégeant ses côtes des attaques incessantes de la brise glaciale. Comme si ce maigre bout de tissus pouvait protéger sa peau. Il connaissait le moindre pavé, il avait grandi ici, dans cette ville perdue au bord de la montagne. Ses pokéballs effleurant ses hanches, attachées bien sagement à sa ceinture. Il ne se souvenait pas être revenu depuis plusieurs années. Les quelques personnes qu’il avait croisé ne l’avait pas reconnu. L’arène endormie au pied de la montagne était animée d’un combat quelconque. La vie n’avait pas quitté Acajou en son absence. Il regardait ainsi les ruelles qu’il arpentait petit, courant après les pokémon de sa mère, dessinant en regardant les matchs de l’arène, ses sorties au lac colère avec sa mère. Tant de souvenirs qu’il avait oubliés.
« Cela faisait longtemps Asher. » Il se retourna rapidement et un sourire se dessina sur son visage.
« Presque dix ans nany. » La vieille femme sourit, un sourire qui déchira son visage ridé. Elle se contenta d’un hochement de tête avant de reprendre sa route. Car c’était comme ça la vie à Acajou. Peu de mots. Beaucoup de sens. Il continua sa course dans les ruelles étroites du centre-ville. Le sourire de la vieille Nany ancrée dans son esprit. Nany était une dresseuse. Certain disait qu’elle avait été maître une fois. D’autres disaient qu’elle errait dans Acajou telle une folle. Asher était le seul à parler à la vieille femme. Elle lui avait raconté des histoires. Des histoires dont les fins changeaient au fil du temps. Elle perdait la tête et Asher écoutait ses histoires avidement. La brise se souleva une nouvelle fois, les nuages masquèrent le soleil et le froid envahi le village. Il resserra encore une fois son blouson autour de son corps. Les ruelles devenaient de plus en plus étroites. Les maisons de plus en plus semblables. Il s’arrêta. Respira face à cette porte foncée plusieurs secondes. Sa main resta collée contre ses hanches, il va rentrer, mais pas encore. Il se souvenait du jour où il quitta cette même maison. Des larmes de cette mère qu’il laissait seule contre cette même porte. Il ne l’avait pas regardé. Il était bien trop confiant pour montrer ses sentiments. Il soupira. Effleura encore une fois cette porte brute et il toqua. Deux fois.
Les minutes lui semblaient durer des heures. Il sentait le froid sur ses côtes, la brise devenait un vent glacé. Les pas résonnaient jusque sur le palier. Il tira ses cheveux en arrière, ferma les yeux et il entendit la porte grincer et les cris de cette voix qu’il n’avait que trop entendu. Des mains autour de son corps, une chaleur humaine retrouvée, il enfouit sa tête dans les cheveux bruns de celle qu’il aimait plus que tout.
« Comme tu es grand. » Il acquiesça, la tête toujours enfouit dans les cheveux fins, le parfum léger de fleurs sauvages, la musique du prochain feuilleton télévisé résonnait jusque sur le palier. Il était chez lui.
« La barbe ne te va pas. Tu fais tellement négligé. » Dit-elle en se séparant de cette étreinte. Il ouvrit les yeux, doucement, découvrant cette femme brune d’une cinquantaine d’année. Elle paressait plus jeune, malgré les rides qui lui cernaient les yeux. Des yeux presque aussi bleus que les siens.
« Allez rentres chez toi. » Elle l’entraîna à l’intérieur. Rien n’avait changé. Les photos, les coupes, les médailles. Rien, même pas le feuilleton qui passait encore à la télévision et les ronronnements du Persian couché devant cette même télévision.
« Assis-toi mon ange. » Il s’assit donc sur le canapé, laissant tomber son manteau.
« Je sais maman. Les docteurs m’ont appelé. » Elle laissa tomber quelque chose dans la cuisine. Un verre, une assiette, une tasse se brisa. Elle ne dit rien. Il n’y avait rien à dire après tout. Mais Asher continua.
« Pourquoi tu ne m’as pas appelé. » Elle arriva, apportant deux tasses de thé aux baies ceriz, l’odeur rappela à Asher les tartes qu’elle lui faisait petit et qu’il dévorait littéralement.
« Car chacun doit faire ce qu’il est destiné à faire Ash. Tu as une quête à accomplir, la mienne est terminée depuis bien longtemps et je ne me permettrais pas d’interrompre la tienne. » Il saisit sa main.
« Combien de temps ? » Elle soupira.
« Je ne sais pas. Deux mois. Un an. Ils ne savent pas. » Il ne lâcha pas sa main pour autant. Son regard encore plongé dans celui de sa mère.
« Je vais rester ici. Le temps qu’il faudra. » Elle écarquilla les yeux, ses mains se portèrent vers la tasse de thé. Asher lâcha son poignet.
« Jusqu’à la fin. » Elle ne dit rien de plus. Ses yeux embués de larmes. Tristesse mal-placée.
no light no light in your bright blue eyes.Vint un temps où il vécu dans le manque. Le manque de ce que ces yeux désormais brûlés avaient gravé en lui. Aride, brûlé lui-aussi. Sous sa peau, rien que de la cendre fade. Mais les autres, lorsqu’ils le regardaient ne voyaient qu’un homme stupide. Papa était mort. C’est du moins ce qu’on lui avait annoncé. Sa mère vieillissait. Elle s’habillait en noir, toujours et obstinément. Se coupant les cheveux pour que plus jamais ils ne repoussent. Jeûner à s’en creuser le visage, à s’aiguiser les joues jusqu’à effacer une beauté qui lui était invisible jusqu’à présent. Nora était rentré de son voyage vers Johto. Asher était seul, seul. Ongles devenus des griffes, peau tendue en regardant sa mère sombrer dans un mutisme. Ils s’enfoncèrent alors peu à peu dans un vide ténébreux. Plus bas, toujours plus bas. Au plus profond. Asher n’allait plus sur se promener près du lac. Un deuil sans début ni fin. Le jeune homme brûlait sous l’œil de sa mère et de sa sœur qui ne savaient plus que dire. Le corps fut enterré très rapidement. Un éboulement criminel. C’est du moins ce que les policiers annoncèrent à la veuve et au monde entier. Il aimait tant les ruines. Il était né dans les montagnes. Là-haut, près des nuages. Près des légendes. Sa mère pleura longuement sans rien dire. Sa sœur ne parlait plus. Asher, lui ne fit rien. Il n’était désormais plus qu’un songe. Il ne connaissait pas le corps qui lui avait présenté. Son père à lui n’était pas mort. Il était encore là, dans son cœur. Parfois, plus jeunes, il rêvait de lui. Il courait alors vers lui les bras ouverts, sans jamais parvenir à distinguer son visage. Ou parfois de son manteau quand il le portait petit, l’odeur dans ses narines de la toile crue et claire. Il voyait ses mains couvertes de cicatrices. Il l’entendait rire au-dessus d’elle. Mais jamais il n’arrivait à voir son visage. C’étaient ses rêves les plus durs. Il se réveillait avec le désir insatiable de dormir encore. Sa sœur lui donna un coup de coude d’un geste vif. Elle aussi venait de perdre un père. Ses yeux fouillèrent les siens sans rien y trouver. Ses pupilles étaient scellées, il aurait voulu lui crier. Pour lui, il n’était pas partie. Mais c’était inutile. Ils n’auraient pas compris. Car à l’intérieur ce souvenir était fort. Nul ne pouvait l’atteindre. Qu’ils pleurent. Qu’ils crient. Là où il était parvenu, il était déjà sauvé.
(…)
Sa main fine effleura ses cheveux d’or. Elle avait un sourire de poupée, mais jamais elle ne souriait devant Ash. Car elle n’avait pas envie, pas envie de lui montrer qu’elle pouvait être heureuse sans lui. Car il était comme ça Asher, il était aussi jaloux que fou. Mais au fond, elle l’aimait bien comme ça. Mais ça jamais elle ne lui dirait. Car elle était bien trop fière. Alors lorsqu’il lui demanda comment elle allait, ses lèvres s’ouvrirent doucement mais aucun son ne sortit mais dans ses yeux sombres se reflétaient sans mal les troubles qui la tourmentaient. Asher ne dit rien d’autre. Une sorte de pacte silencieux entre eux. Un accord tacite. Nora acquiesça et ses longs cheveux dorés cachaient à moitié son visage d’enfant. Asher allongea son bras autour de ses épaules et elle appuya doucement sa tête sur lui. Car il n’y avait rien d’autre qui comptait pour eux. Rien d’autre que leur égoïsme partagé, leur folie partagée. Cette chose qu’ils pensaient partagés. Cette chose qu’ils pensaient vivre tous les deux. Asher posa sa tête sur celle de Nora. Et elle se blottit sur l’épaule de son frère. Et dans un soupir commun, ils fermèrent les yeux. Et c’était comme si il n’y avait jamais rien eu. Comme si la vie était en pause. Comme si le temps s’arrêtait. Mais alors Nora se levait d’un bond, ses yeux sombres ne reflétaient plus que sa haine et sa colère. Et sans bruit elle s’en allait en pleurant. Car elle était comme ça Nora, folle et égoïste. Et Asher lui restait là. Car il savait, il savait qu’elle ne pourrait pas oublier. Et il se mentait en pensant pouvoir l’oublier.
(...)
« Arrête de dire ces conneries Nora. » il éleva la voix et la jeune blonde étouffa un rire. Ce qui ne manqua pas de vexer le jeune homme. Il inspira et ses yeux baissaient fixaient le sol avec intensité. Il la détestait. Elle et ses cheveux blonds, elle ne manquait pas une seconde de lui rappeler, de lui rappeler qu’elle était bien au-dessus de là. Au-dessus du reste du monde. Nora attrapa le bras de son frère. Il se dégagea presque aussitôt. Mais il mentait en disant ne pas apprécier cette proximité. Elle et lui étaient jumeaux. Le même cœur. La même âme. C’était en tout cas ce que disait Nora.
« Arrête de faire semblant alors. Maman va mourir c'est un fait. Demain ou dans un mois. Elle ne passera pas l'été. » Ces mots arrachèrent une grimace au jeune homme. Faire semblant. Il ne faisait que cela, mentir et sauver les apparences. Il n’était pas doué et Nora le savait et elle lui en voudrait. Et cela, il ne pourrait pas le supporter.
« Il faut qu’on reste ici Nora. Pour elle. Qu'on oublie cette maladie. » Elle sourit en le fixant. Oublier, Sara n’oubliait jamais, elle prenait vos souvenirs dans sa fine main et elle les pressait jusqu’à ce qu’elle vous tienne par les tripes. Et elle tenait Asher depuis toujours.
« Oublier. Mentir. Tu es vraiment pitoyable Asher. Un lâche. » Le brun se leva aussitôt et ses yeux bleus se posèrent sur le visage rose de sa sœur. Elle et ses yeux de chat. Son sourire ne quittait pas ses fines lèvres lorsqu’elle se leva pour lui faire face.
« Tu n'es plus rien ici Nora. Une ombre dans nos souvenirs. Une photo sur un meuble. » Elle tremblait et sa main se porta doucement à ses lèvres. Mais Asher continua.
« Je ne veux plus te voir ici. Regarde-toi. » Il se tourna comme pour partir.
« C’est toi qui est lâche Nora, de fuir la réalité. » this is all i need.Elle pleurait. Il le sentait. Son estomac se serra. Elle pleurait encore. Il faisait nuit noire. Ses sanglots se mêlaient au vrombissement du ventilateur. Ses sanglots, ils lui serraient le ventre. Il sortit de son lit pour se serrer contre elle. Passant sa main dans ses cheveux bruns emmêlés. Elle ne s’arrêtait pas. La serrant encore un peu plus. Il entendit sa respiration haletante, son pouls trop rapide, et ses sanglots s’amenuisaient au fur et à mesure qu’illa prenait dans ses bras. Comme toujours. Elle se retourna. Ses yeux plein de larmes. Il savait qu’ils étaient plein de larmes. Ils le sont toujours. Elle se blottit contre son torse. Cette mère qui autrefois l’accueillait dans le sien. Il l’enlaçait. Plus fort. Pour à la fin n’entendre que le vrombissement du ventilateur, et le souffle chaud de sa respiration dans sa nuque devenir plus lent, le pouls devenir absent. Et pour la première fois, elle ferma les yeux et il sentit les siens s’emplir de larmes. Elle n’avait plus mal. Et le plus dur n’était pas la mort. Mais le fait de vivre en se sentant mort à l’intérieur.